La sève de bouleau : drainer et reminéraliser son organisme tout en douceur
La sève de bouleau constitue la cure de printemps de prédilection pour ceux qui souhaitent éliminer les toxines accumulées pendant l’hiver tout en redonnant de la vitalité et en favorisant la souplesse articulaire. En médecine chinoise, le printemps correspond à l’Elément Bois : la vie revient après l’hiver et se manifeste par la sève qui monte dans les arbres, de la terre vers le ciel.
En hiver, le froid nous pousse à diminuer notre activité physique et à manger des aliments plus riches, plus sucrés, plus pauvres en vitamines et antioxydants. De plus, notre peau est privée des rayons ultraviolets du soleil qui devraient traverser l’épiderme et le derme pour produire de la vitamine D indispensable pour le moral et la solidité des os.
Le corps est pourvu d’émonctoires qui permettent l’élimination des toxines : foie et intestin, rein, poumon et peau. Mais en hiver, l’alimentation dénaturée, inadaptée ou excessive, la sédentarité, l’absence de sudation et, actuellement, la pollution et le stress, provoquent une surcharge de ces émonctoires. Le processus de « nettoyage » s’essouffle. S’ensuit un « encrassement » et un « ralentissement métabolique », particulièrement perceptibles à la sortie de l’hiver avec, comme premier symptôme, la fatigue souvent ressentie à cette période. Il est donc intéressant à la fin de l’hiver, de débarrasser l’organisme de tout ce qui l’encombre, en aidant le foie, l’intestin, la vessie, les reins à se purifier.
La sève de bouleau draine et reminéralise l'organisme en douceur. Les propriétés drainantes et diurétiques de la sève ont été confirmées depuis longtemps et les indications se sont multipliées, notamment pour l’élimination des déchets organiques comme l’acide urique et le cholestérol. La puissance de drainage de la sève est également reconnue pour améliorer très nettement les problèmes de peau puisqu’ils sont souvent liés à la saturation par les toxines des émonctoires. La sève de bouleau a également prouvé ses avantages dans les troubles de la vessie, de la vésicule biliaire ou dans les affections rhumatismales. La sève de bouleau est d'abord un drainant, nous l'avons vu, mais elle offre dans le même temps tous les minéraux et oligo-éléments dont nous avons besoin pour recharger nos batteries (potassium, calcium, magnésium, phosphore, silicium, zinc, manganèse, sélénium, cobalt, fer, cuivre, or, chrome, lithium, et 17 acides aminés). Grâce à la présence de silicium organique bio-disponible, de calcium et de phosphore, c’est un reminéralisant hors pair. Le potassium permet en outre au cœur d’améliorer le rythme cardiaque et de réguler la circulation sanguine. Le magnésium, le lithium et autres oligo-éléments rééquilibrent l’humeur et font disparaître les moments de déprime. La vitamine C et le sélénium participent à la lutte contre le stress oxydatif. C’est un précieux allié minceur par son action sur la cellulite et les oedèmes. La sève de bouleau est donc bonne pour les os, le coeur, la mémoire, le surpoids, les articulations, la peau... bref, pour tout ! Elle transmet sa force et son énergie à tous, notamment aux convalescents, femmes enceintes ou allaitantes, enfants et personnes âgées ! Cependant, en cas de problème rénal, on en prend beaucoup moins, on commence par un quart de verre pour tester l’effet de la sève sur soi.
Une cure de 3 à 5 litres peut suffire pour 25 jours... ...mais on peut en prendre plus si on prélève la sève soi-même. Il est souvent conseillé de l’ingérer à jeun, tous les matins, à raison d’un verre et demi (environ 150 millilitres/jour) mais il est préférable d’en prendre un verre 3 fois par jour (soit environ 250 millilitres/jour). Une extraction sans danger pour l'arbre à condition d'en prendre soin
L'extraction est sans danger pour l’arbre si observe quelques précautions. Elle s'opère en faisant une incision dans l'écorce d'un bouleau de 30 cm de diamètre, à un mètre du sol, après lui avoir au préalable demandé la permission. On fore ensuite sur trois centimètres (pas plus, afin de ne pas blesser l’arbre) avec une perceuse et une mèche de 9 mm et on place un tuyau de 9mm dans le trou (sur 1 cm de profondeur) pour guider la sève dans un récipient (bouteille ou jerrican de 3 à 5 litres), en verre de préférence (on peut percer le bouchon du bidon afin d’éviter les poussières), que l’on couvrira d’un linge pour le protéger du soleil. Un arbre fournira facilement un à deux litres de sève par jour, voire jusqu’à dix litres en deux jours pour un arbre de grande taille (on pourra donc en distribuer à nos amis). On peut en conserver une partie dans son réfrigérateur, mais pas plus de 5-6 jours. Aucun risque d’épuiser l’arbre, car il en produit 200 litres par jour et il ne vous donnera que ce dont il n’a pas besoin. Il faut veiller à ce que l'arbre soit suffisamment gros (30 cm), que ce soit un vrai bouleau : Betula pubescens. Il est important de remercier l’arbre avant le prélèvement : « je vais te prendre un peu de ta sève et je te remercie par avance pour les bienfaits que cela va nous apporter ».
A la fin de la cure, on rebouche le trou avec une petite branche de 1 cm que l’on aura préalablement fait sécher chez soi, pour protéger l’arbre contre les infections. La cure commence, en fonction des régions, entre mi-mars et mi-avril, quand les bourgeons ne sont pas encore sortis.
La sève pure se conserve bien, il est donc possible de la garder au réfrigérateur quelques jours, mais plus on la boit tôt, mieux c'est... Le liquide recueilli est incolore et aussi fluide que l'eau. Son goût va progressivement se modifier pour aller vers le goût "petit lait" en fin de cure. Quand la sève commence à être laiteuse ou légèrement pétillante, il faut arrêter la récolte car celle-ci n’est plus bonne à la consommation.
À la fin de la cure, on se sent en pleine forme, « nettoyé », avec un ou deux kilos en moins !
En cas de maladie, de traitements ou de doute, demandez l’avis de votre médecin.
Dr Daniel Caroff